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chanson française - Page 20

  • Carole Masseport est bien à sa place

    Nous attendions avec curiosité le nouvel album de Carole Masseport, En Équilibre. Après la sortie d’un premier single, "On se remet de tout", la chanteuse confirme tout le bien que l’on pensait d’elle, grâce à un album écrit et produit avec soin, avec entre autres Albin de la Simone et JP Nataf, le chanteur des Innocents.

    Carole Masseport chante en équilibre dans un opus tout en finesse ("À ma place"). Le thème de l’amour est bel et bien là même s’il s’agit d’amours cabossés mais revivifiés par de nouvelles rencontres : "une seconde chance n’a rien de ridicule… Je suis là, hélas, et lasse / Je suis là à ma place".

    Sur des textes faussement légers ("On se remet de tout"), la chanteuse assume la simplicité de textes et de mélodies parlant de la vie à deux ("Rien n’y fera"), de la recherche de l’autre ("Si elle m’aime"). L’attachement, les confessions, les trahisons et les doutes : Carole Masseport les exprime de sa voix fragile à la Enzo Enzo, avec une économie de moyens.

    Faussement légers

    Tout cela est fait avec grâce, y compris lorsque la musicienne s’engage et aborde le problème des migrants ("Calais"), avec un regard plein d’acuité et presque avec légèreté ("Garavan").

    Il faut aussi parler de "Cœur de dentelle",  une jolie balade folk avec guitare et voix sur la fin implacable d’une relation, en raison d’un homme "qui tire sur la corde… le loup qui dévore c’est toi". Cette histoire d’un échec amoureux est chantée avec une retenue bienvenue, ce qui n'empêche pas des moments de confession : "Dans mon lit c’est Hiroshima / J’y ai cru toi et moi / Tu m’as crue je ne joue pas".

    Toujours pop-folk, l’album se termine par une étonnante reprise de "Hors-saison", le tube de Francis Cabrel. Et s’il fallait chercher là les influences de Carole Masseport ? 

    Carole Masseport, En Équilibre, L’autre distribution, 2021
    https://www.carolemasseport.fr
    https://www.facebook.com/carolemasseportmusic

    Voir aussi : "Consolation"

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  • Pauline Paris,  parle-nous de Renée Vivien

    Il y a des découvertes comme ça qui sont à la fois bienvenues et de véritables plaisirs.  

    Renée Vivien (1877-1909) sera sans doute une étonnante révélation pour beaucoup. Femme de lettres de la fin du XIXe et du XXe siècle, elle a laissé l’image d’une artiste en marge, poétesse, féministe et figure du saphisme. Elle fut entre autres amante de Natalie Barney et proche amie de Colette ou de Pierre Louÿs. Il faut lire, et en l’occurrence écouter dans la version musicale de Pauline Paris, le poème "Avril" pour comprendre pourquoi la redécouverte de cette poétesse est indispensable.

    L’enregistrement de Pauline Paris, sobrement intitulé Treize poèmes de Renée Vivien, est un excellent moyen de découvrir cette formidable femme de lettres de la Belle Époque, victime d’une "dépression suicidaire" à l’âge de 32 ans. Nicole G. Albert souligne dans le texte de présentation que Renée Vivien se disait mauvaise musicienne, ajoutant aussitôt que "chaque grand poète est un musicien". Voilà qui rend pertinent l’opus présenté par Pauline Paris.

    Dans les 13 titres de l’album, la Parisienne a choisi avec soin des textes exprimant tous à leur manière le désir, dans une langue baudelairienne et parnassienne ("La pleureuse"). Hélène Hazera commente ainsi : "À l’écoute, on remarque à quel point la versification de Renée Vivien est parfaite. Vers de huit ou douze pieds, alternance de rimes féminines et de rimes masculines".

    Odes amoureuses, chants de ruptures, déclarations enflammées : Pauline Paris s’approprie des textes mélancoliques, voire sombres, pour en faire des adaptations délicates ("Sans fleurs à votre front"), légères ("Fraîcheur éteinte") ou gourmandes ("Violettes d’automne"), comme autant de bouquets de renoncules. Pour autant, l’opus est traversé de vagues sombres ("Mon ombre suit comme un reproche… comme un remords", "Chanson pour mon ombre"). Pour faire vivre les Treize poèmes de Renée Vivien, Pauline Paris n’hésite pas à utiliser la pop-folk ("Sans fleurs à votre front"), le rock ("À l’amie"), le talk-over ("Chanson pour mon ombre"), le jazz ("Lassitude") et même la  pop tahitienne ("L’éternelle tentatrice").

    Surnommée "Sapho 1900", Renée Vivien propose des textes saphiques à la sophistication parnassienne : "Je t’aime d’être, ô sœur des reines de jadis, / Exilée au milieu des splendeurs de jadis, / Plus blanche qu’un reflet de lune sur un lys…"

    "Car j’osai concevoir / Qu’une vierge amoureuse est plus belle qu’un homme, / Et je cherchai des yeux de femme au fond du soir"

    "Parle-moi", à la facture parisienne période début XXe siècle, voit surgir des épines derrière un splendide texte au désespoir naissant et inéluctable : "Parle-moi, de ta voix pareille à l’eau courante, / Lorsque s’est ralenti le souffle des aveux. / Dis-moi des mots railleurs et cruels si tu veux, / Mais berce-moi de la mélopée enivrante."

    Dans "À l’amie", c’est une ode à une amante dont il est question, cette fois sur un rythme rock : "Ainsi nous troublerons longtemps la paix des cendres. / Je te dirai des mots de passion, et toi, / Le rêve ailleurs, longtemps, de tes vagues yeux tendres, / Tu suivras ton passé de souffrance et d’effroi."

    "Sans fleurs à votre front", l’un des plus brillants titre de cet album, se comprend autant comme le regret d’une amoureuse éconduite que comme une revendication assumée pour les amours saphiques : "Je ne suis point de ceux que la foule renomme, / Mais de ceux qu’elle hait… Car j’osai concevoir / Qu’une vierge amoureuse est plus belle qu’un homme, / Et je cherchai des yeux de femme au fond du soir".

    Née à Londres en 1877 (Pauline Mary Tarn dans le civil), Renée Vivien a proposé un poème en anglais, "The Fjord Undine" : Pauline Paris s’empare courageusement de ce conte gothique et romantique consacré à une ondine, dans un esprit très fin de siècle : "By one far-off autumn evening, beheld I the long-dreamed-of water-maiden, Undine..."

    Tout aussi lyrique et parnassienne, "Prolonge la nuit" est proposée par Pauline Paris dans une interprétation scandée, sombre et très contemporaine : "Prolonge la nuit, Déesse qui nous brûles ! / Éloigne de nous l'aube aux sandales d'or ! / Déjà, sur la mer, les premiers crépuscules / Ont pris leur essor".

    Impossible enfin de ne pas parler de l’album de Pauline Paris sans parler de ce très bel objet littéraire, éditorial, musical et graphique, car ces "Treize poèmes" se présentent comme une œuvre totale mêlant le CD de la chanteuse française, les textes de Renée Vivien, des textes de présentation et les magnifiques dessins à l’encre d’Élisa Frantz. Pour ce très bel album, Pauline Paris s’est vue décernée le Coup de Cœur de l’Académie Charles Cros 2020. Voilà qui est mérité. 

    Pauline Paris, Treize poèmes de Renée Vivien, Quart de Lune / ErosOnyx, 2021
    http://www.paulineparis.com
    https://www.instagram.com/paulineparisofficiel
    https://madeinfrantz.com

    http://www.renee-vivien.com

    Voir aussi : "Claire Gimatt, libre"

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  • Klervia, toujours Bretonne

    Klervia, que nous avions découverte il y a trois ans , revient ce printemps avec "Small", un nouveau single sensible, qui est avant tout un voyage vers la Bretagne.

    L’océan, les marins, les bateaux : gros coup de nostalgie et de mélancolie pour l’artiste attachée à son pays d’origine et à ses racines. 

    Klervia, Small, 2021
    http://klerviamusic.fr
    http://lafilledanslalune.fr

    Voir aussi : "Klervia, une Bretonne à Paris"

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  • Claire Gimatt, libre

    Avant de parler musique, il faut absolument parler de l’objet. Avec son dernier opus, Sorcières, Claire Gimatt propose un  album incroyable dans sa conception. Outre le CD physique, Sorcières ce sont aussi 10 cartes conçues comme des cartes postales à envoyer à vos proches, votre famille, vos amis ou la personne que vous aimez. Le recto est une photo et au verso, la chanteuse a prévu des QR code pour chaque chanson, accompagnée des paroles.

    Même le facteur, s’il est un peu curieux, pourra s’amuser à scanner en loucedé le code et profiter d’une chanson sur son portable. Bref. Faire de chaque chanson un objet et un cadeau à partager : ce n’était pas si sorcier que cela, mais il fallait y penser.

    Musicalement, Claire Gimatt a fait le choix d’un album faisant la part belle aux voyages et à la poésie, avec le sens du détail, de la précision mais aussi du rythme ("Tu bats des cils").

    L’album a été réalisé en collaboration avec le musicien-arrangeur Arthur Guyard qui mêle sons électroniques et acoustiques (piano, contrebasse, violon, guitare électriques, voix). L’univers de la chanteuse se dévoile par touches de couleur, à l’instar de "Dali", qui est une transcription d’une grande sensibilité de l’art du peintre espagnol: "Oh je saute dans le tableau de Dalí, là où les éléphants sont les reflets des cygnes".

    Tout aussi surréaliste, "L’orme" se présente comme une ode pour un arbre aventurier, "la nuit quand le monde dort". L’auteure part à la poursuite de cet arbre insaisissable : "Attends-moi… Je cours derrière le majestueux centenaire. Je courrai jusqu’à perdre haleine pour que le jour jamais ne vienne." Rarement un chant d’hommage à la nature n’aura été aussi poétique et onirique.

    Claire Gimatt n’est pas une artiste à se laisser enfermer dans des cases. Elle va puiser jusque dans l’Antiquité ses créations,  lorsqu’elle rend hommage à ces femmes oubliées des anciens temps, avec le délicat et comme suspendu "Les pleureuses".

    Un  album incroyable dans sa conception

    C’est la patte féministe de Claire Gimatt, visible également dans "L’aviatrice". La chanson a été écrite en hommage à Amelia Earhart, la première femme à avoir traversé l’Atlantique, et disparue en mer en 1937 à l’âge de 40 ans. Ce titre poignant nous parle aussi d’une aventurière taiseuse et dont l’univers se limitait à une étroite cabine de pilotage.

    Aventure encore, cette fois en mer, avec "Marine", dans un texte riche et visuel : "Marine prend le large / Divine sur la houle / L’orage gronde le vent tourne / Mais Marine est barge / Marine borde la grande voile / Elle part à la chasse au monstre / Au kraken, la pieuvre aux naufrages / Qui change les navires en sable".

    Nous parlions de féminisme à travers le personnage d’Amelia Earhart et, dans une moindre mesure, des pleureuses. Claire Gimatt aborde ce sujet d’une manière étonnante avec le titre "Sorcières" qui donne son nom à l’opus. On sait que les sorcières sont revenus en odeur de sainteté ces dernières années. Symbolisant à la fois la femme libre et persécutée, elles ont une forte portée symboliste féministe. Claire Gimatt prend à bras le corps ce personnage légendaire pour en faire le sujet d’une très belle ode : "Je cherche la sorcière / Des sous-bois / Celle qui enchante l’hiver / Prends-moi dans tes bras / Puissante la sorcière m’a rendu la voix".

    Il est encore question d’une femme rejetée dans "La baronne". La chanteuse, de son timbre à la Barbara, y fait le portrait touchant d’une aristocrate "déchue, un fantôme".

    L’auditeur sera sans doute étonné par l’avant-dernier titre, "Dans le noir". Cet étrange morceau personnel traite du besoin de rester dans le noir, "tapie dans l’ombre", loin de la lumière, "pour voir hors scène". La chanteuse s'en explique en off : "Je songe parfois combien il me plairait unifiant mes rêves de créer une vie seconde et ininterrompue où je passerais des jours entiers avec des convives imaginaires… Tout obéirait à un rythme de fausseté voluptueuse."

    Sorcières se termine avec "Grain de nuit". Dans ce nouveau portrait d’un "joli brun de fille au gilet rouge sombre", Claire Gimatt choisit une facture pop et plus urbaine, mais sans renier son lyrisme. Et tout ça avec un joli brin de voix, fragile comme un souffle de vent d’été finissant. 

    Claire Gimatt, Sorcières, Microculture, 2021
    https://www.facebook.com/clairegimatt
    https://www.clairegimatt.fr

    Voir aussi : "Herenger, bourlingueur"

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  • Voyage, voyage

    Nous vous avions présenté il y a peu Henintsoa : c’était la vraie belle découverte de ce début d’année.

    Elle revient ce printemps avec son nouveau titre "Viens, je t’emmène". Non,  il ne s’agit pas d’une reprise du titre de France Gall et Michel Berger mais bien d’une création originale sur le thème du voyage.

    Sur des rythmes et des sons world (normal :  Henintsoa est originaire de Madagascar), l’artiste impose son univers et sa voix pleine d’assurance. De la couleur, du plaisir et de l’aventure aux quatre coins du monde : "Donne-moi ta main prends la mienne / On verra bien jusqu’où le destin nous mène."

    Henintsoa, Viens, je t’emmène, 2021
    https://www.facebook.com/HenintsoaOfficiel
    @IkalaTia
    https://www.instagram.com/henintsoa_officiel

    Voir aussi : "Henintsoa, un jour ce sera elle"

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  • Herenger, bourlingueur

    Dreamers faux rêveurs, c’est d’abord l’album d’un musicien, Herenger, qui s’est enrichi de mille voyages et rencontres (Eeels, Maurice Jarre ou Beck). Le premier titre, "La nostalgie", peut du reste se comprendre comme le message d’un artiste sans cesse en mouvement : "Bourlingueur du temps passé / Souvenirs au fond des poches / Amour en papier délavé / Au creux d’un Jeans / De la musique dans les passions / De la musique en lingerie fine / Amour en papier délavé / Au creux d’un Jeans." Nostalgie aussi jusque dans la facture musicale renvoyant à une pop-rock aux accents à la Bashung.

    Je vous fais un aveu : j’ai ouvert un dictionnaire pour comprendre le sens du deuxième titre de l’album de Herenger, "Paréidolie ordinaire". Une paréidolie est un phénomène visuel identifiant une forme à une autre (par exemple un nuage apparaîtra sous la forme d’un mouton et une tâche d’encre ressemblera à un papillon. Sur cette idée, Herenger a écrit un joli morceau convoquant avec délicatesse des rêveries et des souvenirs d’enfance : "Paréidolie dans les yeux de mon père / Regarde, tu vois, là-haut, un corps de lion."

    Avec "Le gardien du phare", dans une folk cabrélienne, l’auteur-compositeur-interprète propose le portrait d’un rugueux, taiseux mais sensible homme de la côte en train de faire sa "dernière ronde" : "Ça peut paraître dérisoire / Mais dans mes rêves de gardien de phare / J’avais des voiles et des dérives / J’ai même été un bateau ivre / Aujourd’hui un peu rouillé / Je me réveille du mauvais pied / A terre, saurais-je encore aimer ?"

    Herenger sait cacher derrière des titres légers, joueurs et romantiques ("Fais-moi") des morceaux aux accents plus sombres, à l’instar de "Vole" ("Vivre au bout du fil / Vivre comme un chien / A toutes fins utiles / Lui manger dans la main… Tu t’envoles enfin."), du très pop "Limoncello Moon", la seule chanson anglaise de l’opus qui parle de perte d’un être cher ("Bathe us in your beauty / Bathe us in your gold / Bathe us till the blues wears off our souls") ou encore de "Je ne sais pas", un morceau pop-folk au talk-over sensible sur une séparation indigérable ("Rester là si tu me quittes / Et vivre si tu t’en vas / Oui vivre si tu t’en vas / Je ne sais pas").

    Herenger se pique également d’engagement avec son titre plus électro-world "Aux étoiles du nord", en featuring avec Kyekyeku. Il s’agit d’un hommage et un message à destination des migrants fuyant leur pays en guerre ("Fuir la ville / Ou mourir au combat / Perdre racine")

    Les "Affreux de la création"

    Outre ce titre mêlant chanson français et world music, Herenger teinte "Les muses sauvages"  de sons jazzy, pour cette interprétation mythologique sur les "affreux de la création" comme le disait Serge Gainsbourg : "Il n’est plus de nuit ni de jour / Que des hordes de mots qui rendent fou / Et courent dans ma tête comme des chevaux sauvages".

    Nous parlions d’engagement. Il en est aussi question dans "La banquise". Évidemment, la lutte pour l’environnement est une source intarissable d’inspiration, parfois de manière plus ou moins adroite (les bons sentiments n’ont jamais forcément faits les meilleures créations, n’est-ce pas ?). Herenger, lucide et "faux-rêveur", préfère parler de ce sujet avec minimalisme, finesse et poésie, au plus près de l’être humain que nous sommes : "Dans mon verre tournent les ombres / Monochromes… Hémisphères / A deux doigts menacés / Mais je bois pour oublier le nombre de deux doigts et deux mains / Nos demains menacés."

    L’auditeur écoutera avec un plaisir communicatif le morceau qui a inspiré le titre de l’album. "Dreamers faux rêveurs" est un formidable titre folk sur l’enfance et les rêves que Herenger interprète avec Daguerre ("On a connu les doutes, on a connu les peurs / Et la rouille solitaire quand se fanent les fleurs / Dans des verres de partage on a noyé l’ennui / et peut-être pris de l’âge mais n’avons pas grandi / N’avons jamais grandi"). Ce duo pop-rock enlevé parle de rêves, de liberté mais aussi de voyages. De bourlingues, de nouveau. On ne se refait pas. 

    Herenger, Dreamer faux rêveur, Label Ancre Production / Inouïe Distribution, 2021
    https://www.facebook.com/Herenger
    https://lebureaudelilith.com/playlist/dreamer-faux-reveur

    Voir aussi : "Bande d’Idiots"

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  • Je me fous de la chanson qui passe

    Tel est le leitmotiv d’Olivier Marois dans son single, qui annonce son premier EP en juin prochain.

    "J’veux juste pas que tu t’arrêtes" est une déclaration d’amour autant qu’un hymne à toutes ces musiques qui nous font vibrer. "Miles Davies, Joe Strummer, Lana del Rey et les Clashs Maria Callas, Cindy Lauder, Johnny Clash. Je me fous de la chanson qui passe / Je veux juste que tu m’embrasses", chante-t-il de sa voix grave, dans un titre au talk-over séduisant.

    Le chanteur parisien le dit autrement : "Tout ce qui est important tient en trois mots et une phrase, le reste n’est que circonvolution, filtre, blabla... que tu écoutes du punk ou Mozart, le plus important n’est pas la chanson, son habillage, mais sa vibration."

    Franchement convaincant, et on peut être sûr qu’il ne s’arrêtera pas en si bon chemin Son premier EP Hosannas est à paraître le 18 juin prochain.

    Alléluia !

    Olivier Marois, J’veux juste pas que tu t’arrêtes, Roy Music, 2021
    https://www.facebook.com/OlivierMaroisMusic

    Voir aussi : "Rouquine n’a pas que ça à faire"

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  • Pas bugle, le jazz chanté de Christophe Gendron

    Il est question de jazz et de chansons avec cet étonnant EP de Christophe Gendron (Standart, vol. I). Il se livre avec son trio dans des reprises jazz de Jean-Louis Aubert ("N.Y Avec Toi"), Jean-Jacques Goldman ("Au Bout De Mes Rêves"), Jacques Dutronc ("Les cactus") et le moins connu "Docteur" de Claude Nougaro.

    L’artiste dit se réapproprier les grands titres de Claude Nougaro

    Le musicien bugliste parle d'un style "à la mode Chet Baker", avec une formule assumée : contrebasse, guitare, chant et bien sûr trompette, "se prêtant parfaitement au genre".

    Une sacrée découverte, et qui annonce très certainement une suite. 

    Christophe Gendron, Standard, vol. I, 2020
    https://www.facebook.com/christophegendrontrio/
    https://www.youtube.com/channel

    Voir aussi : "Ex-pop"

    Photographe Emoi

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